Les études environnementales réalisées ont déterminé que la zone retenue présente des enjeux environnementaux compatibles avec le futur parc éolien. La zone d’implantation potentielle du projet et son aire d’étude immédiate ont fait l’objet d’investigations poussées durant une année, durée permettant de couvrir l’ensemble du cycle biologiques des différentes espèces (faune, avifaune, chiroptères, flore). La zone d’implantation est caractérisée par une mosaïque de milieux ouverts (cultures, praires, friches) et de milieux boisés (haies, boisements de châtaigniers). Au niveau floristique, seules deux espèces patrimoniales sont présentes sur l’aire d’étude immédiate, à quelques centaines de mètres de la zone d’implantation.

Bleuet (Cyanus segetum)

 Epiaire des Alpes (Stachys alpina)

Les oiseaux hivernants, migrateurs prénuptiaux, nicheurs puis migrateurs postnuptiaux ont pu être recensés.

Parmi les espèces observées au cours des inventaires de terrain et celles connues de la bibliographie (Charente Nature, 2018), un total de 85 espèces patrimoniales est retenu pour l’ensemble des périodes biologiques.

Un suivi spécifique a été réalisé en 2019 pour une espèce bien particulière : l’Outarde canepetière. En effet la bibliographie locale porte à connaissance de populations d’Outarde au sein de deux zones de protection spéciale situées à moins de 10 km au nord et sud de la zone d’implantation.

Aucun mâle ni aucune femelle n’ont été observé lors des prospections.

En effet, les habitats occupant la zone d’étude et ses abords sont relativement peu propices à cette espèce préférant les espaces en friche/jachères avec une haute végétation.

Trois protocoles distincts permettent de dresser l’état initial des populations de chiroptères : la recherche de gîtes, des inventaires ultrasoniques au sol ainsi qu’en hauteur grâce à l’installation d’un mât de mesure sur lequel sont installés des micros.

20 espèces de chauves-souris ont pu être recensées sur le site d’étude. Cette diversité est importante, car on considère en l’état actuel des connaissances que le Poitou-Charentes compte 26 espèces de Chiroptères. L’espèce dominante sur le site est la Pipistrelle commune, espèce la plus commune de France et plus généralement d’Europe.

Les enjeux liés à la faune (chiroptères, oiseaux, insectes et autres mammifères terrestres) sont variables selon les types d’habitats. Les espaces boisés et les haies, espaces privilégiés pour la nidification, la nourriture et le transit des espèces, présentent des enjeux qualifiés de modérés à forts contrairement aux parcelles cultivées, espaces ouverts à faibles voire très faibles enjeux.

L’implantation retenue privilégie donc les zones ouvertes et permet de s’éloigner au maximum des haies et boisements à enjeux.

Des acousticiens sont venus sur site pour réaliser des mesures de niveaux sonores sans les éoliennes, en 8 points, au droit des hameaux les plus proches de la zone d’implantation.

Ils modélisent ensuite la diffusion acoustique depuis chaque éolienne afin de s’assurer que le niveau sonore perçu au niveau des habitations respecte bien la réglementation française, qui est actuellement la plus stricte d’Europe.

Pour satisfaire aux exigences réglementaires en vigueur, un plan d’optimisation pourra être proposé si nécessaire. Cette optimisation peut consister en un bridage d’une ou de plusieurs éoliennes selon la vitesse du vent.

Après construction des éoliennes, un acousticien viendra faire de nouvelles mesures pour vérifier que les éoliennes respectent bien la réglementation. L’inspection des Installations classées de la DREAL contrôle également le respect de la réglementation.

Etude paysagère 

L’étude paysagère, réalisée sur un périmètre d’environ 20km autour de la zone de projet, permet d’analyser l’intégration du parc éolien sur le territoire.
Dans un premier temps, il faut comprendre l’organisation paysagère actuelle et ses enjeux pour déterminer sa capacité à accueillir un projet éolien. Pour cela, des visites de terrain et des coupes topographiques ont été effectuées.

L’importance des trames bâties et végétales limite la profondeur des vues et la prégnance pressentie du projet depuis les abords de la Zone d’Implantation Potentielle (ZIP). Parmi les 83 monuments historiques identifiés dans les 20km autour du projet, seul le château de Jouhé présente une sensibilité. C’est en effet le monument historique le plus proche de la zone d’étude. D’un point de vue réglementaire, le périmètre de protection autour des Monuments Historiques est de 500 mètres. L’implantation retenue permet de s’éloigner de plus de 1 000 mètres de ce monument.

Château de Jouhé 

A partir d’une série de points de vue, représentatifs des enjeux paysagers mis en évidence dans l’état initial, des photomontages réalistes seront étudiés afin d’analyser le rendu du projet sur le paysage. Une mesure de plantation de haies pour les riverains ayant une vue directe pourra être mise en place.